Rien n’allait ces dernier temps, rien. Il venait de rentrer de taverne ou il avait instauré semble-t-il une ambiance malsaine, dont il ne voulait pas mais qui le suivais ou qu’il aille.
Tournant en rond dans sa maisonnée, il tenta de faire le point sur les derniers évènements, de faire un peu le tri en lui-même. Un tri qu’il se devait de faire lui-même. Sans l’aide de personne car personne ne pourrait réellement l’aider dans cette affaire.
Il y a peu encore il était en voyage, il avait été jusque Polignac avant de faire demi-tour…Suite à l’annonce de la mort de sa compagne. Il ne savait plus vraiment quand il avait reçu cette lettre, le temps s’était soudain arrêté pour lui, ses mains se crispèrent alors, et il vit un homme brisé tout à coup, Comme un flash, muni d’une cape noir et d’habit du voyage, un bâton que l’homme venait visiblement de lâcher. L’homme tenait dans les mains une lettre qui baigner de ces larmes…
Rouge revint à lui, il se rendit compte qu’il tremblait de tous ses membres au souvenir de cet homme, à cette vision de lui-même et il se reprit continuant à faire le point avec lui-même, refusant de repenser à cet instant, il regarda alors ses mains afin qu’elle cesse de trembler et il se rendit compte avec horreur de l’aspect qu’il devait donner.
Il prit alors le temps de se regarder dans une glace et se regarda franchement, Son regard était noir et acier
comme du temps ou…
Il frissonna tout à coup à cette pensée et l’écarta immédiatement avant de se concentrer sur l’image qu’il donnait. D’une façon militaire il nota tous ce qui lui apparaissait.
Une barbe naissante commençait à pousser à son insu sur son visage depuis l’enterrement il y avait quelque jour de cela, bien que ces cheveux est étais lavé assez récemment, il donnait l’ère d’un piètre état à ne pas être peigné assez souvent. Oh ce n’était pas excessif et cela lui donner un certain charme, celui d’un homme occupé et toujours sur le qui vive mais s’il ne s’en occupait pas bientôt ce charme disparaîtrait pour laisser place à un homme qui ne se soucie plus du tout de lui, évidement on pourrait dire qu’il devait être distrait au point de ne pas s’en occuper
Mais il ne devait pas s’y fier, il venait de perdre sa compagne et on assimilerait ce manque de rigueur au fait que sa tristesse le laissait dépérir. Ce qui était faux. Il avait les nerfs solides et un bon esprit, et c’est les tracas qui étaient en train de le manger de l’intérieur, et pour y remédier il devait faire le tri.
Outre ses cheveux, il remarqua que sa peau était d’une pâleur mortelle dû au manque de sommeil, on pouvait ajouter à cela que le manque de nourriture faisait apparaître ses os au abord des joues. Un autre souvenir voulut s’imposer à lui mais son esprit alerte le repoussa aussi soudainement qu’il était venus, Seigneur qu’il était maigres encore ! Mais Cet état là il n’y pouvait rien, il se remémora son état alors qu’il était arrivé à temps pour l’enterrement de Raphex. Il avait recommencé dès lors à mieux manger, et dormait toutes ces nuit sans se coucher excessivement tard et déjà le résultat de ces appétits et de son sommeil un peu mieux comblé lui apparaissait.
Il se prit à sourire et se dit que ce problème serait vite résolu. Cependant ses mains le révulsèrent tout à coup et il se mit à grogner en disant que le plus tôt serait le mieux.
Recommençant à faire les cent pas, il continua alors remettant à plus tard un éventuel bain et les soins qu’il devait apporter à son état. Il se demanda ou il en était, une pensée résonna en lui tel les sons d’une cloche lui indiquant l’autre coup dur qu’il eut à subir, préférant visiblement oublier d’autre sans doute moins important quoiqu’ils aient contribué à être celui qu’il était…
Agen avait de nouveau été attaqué par une armée venue du sud, et il avait rencontré aujourd’hui même quelque uns de ces coquins, qui ont ouvert une taverne à Agen se présentant comme de simples voyageurs, il grimaça de façon mauvaise et serra le poing. Ces hommes ne méritaient décidément aucun respect de la part de quiconque pour être autant de mauvaise foi et s’inventer des histoires.
Mais il allait jouer leur jeu et leur lançait des piques dès qu’il le pourrait. Peut-être se révèleraient-ils ainsi. Il lui suffirait d’une seule erreur, une seule.
Cela le calmerait sans doute, oui sans doute. En tout cas il n’osait pas espérer le contraire même si au fond de lui il savait que cela ne changerait rien, il écarta cette pensée et s’accrocha à cet espoir.
Repensant à Raphex, il regarda autour de lui et quelque souvenir revinrent à lui, il n’euts pas la force de lutter cette fois pour repousser ce souvenir cette fois. Sa vie s’embrouilla alors emporter dans un tourbillon de sentiment contradictoire, colère, joie….fermant les yeux tout à coup il tenta en vain de lutter, ces souvenirs remontèrent plus loin encore que Raphex et s’arrêtèrent sur une autre personne : Malory !
Ils commencèrent à défiler à partir de là, cette rencontre avec cette femme d’exception qui fut également sa compagne, elle aussi décédée. Il se vit en taverne avec elle, leurs premiers mots échangés, leurs réactions. Son premier malaise qui s’installait au fur et à mesure des soirées et journées passées en sa compagnie, la jalousie d’autres prétendants….
Rouge était à genoux, désemparé envers lui-même de n’avoir plus aucun contrôle et par une jalousie ancrée en lui et toujours aussi vivace.
Il revit le moment ou il avoua enfin sa flamme ne pouvant plus la cacher, le bonheur ressentit à cet instant. Des larmes se formèrent au bord de ses yeux, comment ses sentiments pouvaient-ils être aussi forts après tant de temps passé ?
Le premier baiser, leurs amis, Madiejoli et son cher Cambronne, leur fille, Rochelle et Jeroen…leurs moments passés ensemble, leur baiser, leur légendaire dispute qui finissais toujours bien, l’annonce de l’enfant à venir….
Les Larmes coulaient à présent sur ses joues, les mains crispées, ses ongles pénétrant la chair même de ses paumes.
Puis le grand froid, la solitude, la colère, la tristesse, l’impuissance lorsqu’ils se séparèrent sans se séparer vraiment…lorsqu’ils ne pouvaient plus se parler tant leur caractère étaient fort à tous les deux….
Ce souvenir particulièrement douloureux lui donna comme un coup à l’estomac, tant de souvenirs, tant de sentiments passés, tant de douleur. A quatre pattes par terre, il ne pouvait retenir ses larmes. Il remercia le ciel que personne ne puisse le voir.
Il repensa alors à sa rencontre avec Carole, puis Raphex, leur premier moment, Tout à fait différents et qui l’apaisait, son voyage, la nouvelle rencontre avec Malory et le mal qui semblait la ronger sans qu’il n’y puisse rien, alors qu’elle lui confiait leur fille de 2 ans…Lienna.
La douleur qu’il mit du temps à refouler lorsqu’elle partit, visiblement vers une mort certaine sans qu’il n’y puisse rien, la douleur qu’il avait refoulé à la voir partir, l’impuissance à nouveau, les nouvelle rencontre…la teste….Caprie.
Son visage se détourna alors, il savait qu’il ne reverrait pas cette amie si spéciale avant un moment, et qui lui avais apporté une paix intérieure par son comportement et son esprit, sa liberté et ses choix de vie. Qui l’aida à se retrouver.
Tout lui revint, absolument tout, et il dût rester à terre un petit moment avant d’avoir la force de se traîner à un seau d’eau et de s’y tremper la tête entière un long moment, il le recommença encore et encore jusqu'à ce que ses souvenirs soient refoulés au plus profond de lui.
Quand il réussit enfin, il se mit debout et scella ces souvenir résolument et encore tremblant, il se sécha le visage et se résolut à quitter les lieux un moment.
Trop de risque que ces souvenirs lui reviennent a lui à nouveau. Il soigna sa tenue comme il le pu, carra les épaules et redressa la tête, se regardant dans la glace il fit un examen rapide afin de voir si toute trace de ce qui venait de se passer avaient disparu et, enfin convaincu que nul ne pourrait le voir il sortit se dirigeant vers les vergers….dans un coin ou nul ne venait pour travailler tant les récoltes y étaient mauvaises en espérant y être seul.
S’il croisa quelqu’un sur son chemin il n’y fit pas attention, et lorsqu’il arriva, ses espoirs semblaient avoir été exaucés et si ce n’était pas le cas il ne s’en rendit pas compte.
Il pensa alors aux dernier évènements d’Agen, La ville sortait d’un siège de la part d’une armée dirigée par un fou qui en voulait à la Guyenne et reviendrais à la charge dès qu’il le pourrait. Se moquant des pertes et des morts qu’il laisserait derrière lui.
Son visage se crispa alors, comment pouvais-t-on suivre un tel homme ? Si seul ces objectifs comptaient aux détriments de ces hommes…Il frémit alors en pensant au carnage et des images trop vives encore à son goût vinrent à lui…
Les champs mortellement silencieux remplit de cadavres, la bouche ouverte, les yeux exorbité le regardant fixement ta ndis qu’il ne pouvait pas bouger…la nuit vaincue par la lumière des feux que brandissaient des hommes en colère, les cris enragés de la population en train de lutter contre les incendies visibles dans tous les villages alentours…
Il chassa une première fois la pensée venu à lui, il continua sa promenade en inspirant et expirant longuement pour se calmer, ces pieds le menèrent à un grand chêne, il posa sa main dessus et se rouvrit les entailles de ses ongles sur son écorce, mais il n’y prêtant aucune attention il le regarda. Il le regarda longtemps avant de fermer les yeux…la peur lui prit au ventre et il trembla un moment devant l’étrange image d’arbres qui semblaient si nombreux, on eut dit mille arbres tous remplis non pas de feuille, mais de pendus haut et court, d’une sombre époque.
D’où lui revenaient tous ces souvenirs et au fond, étais-ce les siens ? Non il avait bien vu toutes ces choses au cours d’un voyage, il y a fort longtemps…trop longtemps pour que quelqu’un ne s’en souvienne. C’était en champagne, ou du moins, le pensait-il, tout était si flou…en tout cas il avait eu peur et s’était enfui devant tant d’horreur…
Mais c’était fini, il ouvrit les yeux et écarta à nouveau ses pensées. Tout ceci était terminé depuis longtemps. Ces souvenirs de jeunesse ne pouvaient pas reprendre le dessus.
Tsarine et Caedes n’étais plus, Envoler le temps de Mick et Geronimo, des nuits ou l’on ne dormait plus de peur d’une attaque. L’armée régissait tout à présent. Et il ne permettrait pas que quelqu’un lui fasse revivre une telle époque même s’il ne la subirait p lus comme dans sa jeunesse, cette fois il saurait réagir.
Cela étant dit, comment devait-il réagir maintenant ? Le deuil de sa compagne guérirait seul et il savait qu’il ne lui ferait pas défaut en se reconstruisant, au contraire la volonté de Raphex. Mais ces humeurs et états d’âme qui transparaissaient parfois bien malgrè lui ?
Il devrait y faire front sans doute. Pour commencer il lui faudrait trouver quelqu’un avec qui il pourrait parler de façon franche et retrouver ses goûts. Et il savait exactement à qui s’adressait. Quant au brigand, cela faisais un moment déjà que l’armagnac avais des vues sur eux semble-t-il. Ils sauraient gérer Papa_Kaly et ces autres trouillards et faux-cul qui ne sont là que « pour un moment ». Souriant tout à coup, il su ce qu’il ferais et acquièça pour lui-même.
Et quoi de mieux pour commençait qu’un bon bain chaud avant de se raser, puis d’aller chercher un quartier de viande à faire cuire en taverne au cas ou quelqu’un se joignait à lui ? Il rentra chez lui le sourire au lèvre pour mettre à exécutions ses plans.
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Ven 31 Oct - 17:14
